Introduction
Le pixel art est sans doute une des premières techniques de peinture numérique, arrivé avec les premiers ordinateurs, elle consistait à créer des images numériques point par point à la façon de la tapisserie ou de la broderie. Les couleurs y sont aussi limitées et dépendent de contraintes techniques forte (notamment la proximité pour les changements de couleur, liée au balayage vidéo et aux limites de vitesse des processeurs). Ce terme n’est toutefois apparu que lorsque les ordinateurs ont eu la capacité de faire des images en 16 millions de couleurs (24 ou 32 bits) avec des résolutions suffisamment élevées pour que l’on ne distingue plus à l’œil nu les pixels.
Dans les années 1970 apparaissent les palettes graphiques, machines outils de dessinateurs dédiées à la vidéo, permettant à l’aide d’un stylet de peintre sur des écrans vidéos avec quelques couleurs. La sortie vidéo peut également entrer dans une chaîne de diffusion et peut également être projetée sur les chaines de télévision. Cette technique était, par exemple, utilisée par des caricaturistes (Siné, Plantu, Wiaz, Georges Wolinskiou Cabu), dans l’émission française de débat Droit de réponse (1981 – 1987), animée par Michel Polac, pour donner une pointe d’humour aux débats parfois houleux. Ou dans une optique plus artistique par le groupe The Residents, pionnier de la vidéo numérique. Ces outils étaient très souples, mais aussi très onéreux, ne pouvant être exploités que par des budgets de chaînes de télévision nationales.
La différence principale entre la peinture numérique et la peinture traditionnelle est le processus de création non linéaire. Un artiste peut peindre sur plusieurs calques (à l’instar des techniques du dessin animé traditionnel), qui peuvent être édités indépendamment. En outre, la possibilité de défaire et refaire la peinture libère l’artiste des contraintes d’un processus linéaire et comme dans les techniques de peinture traditionnelle occidentale, permet le repentir.
La peinture numérique est limitée par la manière dont elle utilise les techniques de la peinture traditionnelle en raison de l’absence de support physique ; à cause du gamut réduit des écrans, elle ne permet pas de produire certaines teintes disponibles dans la nature, elle ne permet pas non plus d’utiliser des matières réflectives, diffractives ou fluorescentes. Il est en revanche plus facile de nos jours, avec le coût bas de la mémoire, et les outils de gestion de grandes images sur disque, de travailler sur des grands formats et la possibilité de corriger plus facilement et rapidement avec à la fois une grande précision et simultanément une grande surface. Les possibilités de visualisation ou d’impression sont malheureusement toujours très limités tant par leur qualité que par leur définitions (les grands formats ont une résolution très basse).
On retrouve des gommes à effacer, des crayons, des brosses, des peignes et une variété d’outils originaux permettant de réaliser des peintures en deux ou en trois dimensions. La tablette graphique permet à l’artiste de travailler avec des mouvements relativement précis de la main et de transmettre selon différents modèles, pression, inclinaison, vitesse, etc.
Il existe de nombreux logiciels de peinture numérique comme Corel Painter, Artrage, MyPaint, Open Canvas et d’autres moins spécialisés qui conviennent assez bien à cette tâche Adobe Photoshop, Corel Paint Shop Pro, GIMP ou Krita, qui donnent aux artistes un environnement proche de celui d’un peintre classique : une toile, de nombreux outils de peinture, des palettes de mélange et une multitude d’options de couleurs et de matières.